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			La revue N° 160 
			
			 
			 
			
			 
			  
			
			 
			
			 
			
			 
			
			 
			
			 
			
			 
			
			 
			  
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			N° 160 - Octobre 2022 
				
				ÉditorialAprès l?eau, la terre !
    
				Les deux derniers numéros à thème de notre revue ont traité de 
				l?eau : le premier, le 151-152, Le canal des 
				Ardennes, a 
				paru en novembre 2020, et le second, le 153-154, 
				La Meuse 
				ardennaise, 
				en mars 2021. Il n?est donc que justice que ce numéro 160 se 
				penche sur la terre et sur ceux qui l?ont cultivée, la 
				cultivent, se montrent respectueux avec elle mais aussi parfois 
				? trop souvent ? la défigurent !    
				Le plus difficile n?a pas été de trouver des auteurs, mais un 
				titre adapté au contenu des articles qu?ils ont rédigés. Nous 
				n?avons pas trouvé mieux que celui, imparfait nous en avons 
				conscience, de Ruralités.  
				Nous y avons adjoint le chiffre 1, car nous n?avons pu tout 
				mettre et nous possédons déjà l?ossature d?un numéro 2, à 
				paraître en octobre 2023.    
				Ce numéro 1, donc, s?ouvre sur l?article de Michel Coistia, que 
				je n?aurais jamais imaginé lire, quand j?ai écrit un article 
				interrogateur : « De la vigne dans les Ardennes ? », en octobre 
				1985 dans le n° 12 de Terres 
				Ardennaises. 
				En effet, à la suite d?Henri Manceau, traitant de l?histoire du 
				vignoble ardennais dans le n° 60 de 
				La Grive, 
				je prenais acte de sa quasi-disparition. Or, le temps a passé, 
				le climat s?est réchauffé, et des passionnés, amoureux de leur 
				terroir, se sont lancés dans la résurrection, certes encore 
				modeste, d?un vignoble qui, à son apogée en 1848, s?étendait sur 
				1 744 ha. Pour fêter ce renouveau que décrit en détail Michel 
				Coistia, la couverture de ce numéro est une belle promesse de 
				récolte pour les années à venir !    
				Ensuite, deux contributions se penchent sur l?agriculture au 
				moment de la Révolution. Il est saisissant de lire le journal de 
				Cadet Dameras, litanie scrupuleusement notée des conditions 
				météorologiques ? le plus souvent néfastes ?, qui frappaient les 
				paysans, sans que les hommes, à la différence des temps que nous 
				connaissons, en soient d?une quelconque façon responsables?    
				Cinq articles dressent le portrait des campagnes au xxe
				siècle en 
				multipliant les informations sur la vie quotidienne des paysans 
				: maisons, cultures, outils, mode de vie, coutumes?    
				Les bouleversements qui ont résulté de la généralisation de 
				l?agriculture industrielle après la Seconde Guerre mondiale sont 
				montrés comme une perte de notre patrimoine : les conséquences 
				de remembrements peu respectueux de la nature sont dénoncées, 
				les atteintes à la qualité de l?eau à travers l?exemple de 
				l?Aisne sont pointées du doigt.    
				Mais, ce numéro présente aussi les efforts récents accomplis 
				pour sauver la campagne : une agriculture moins gourmande en 
				produits chimiques, la replantation de certaines haies, et, 
				beaucoup moins connu, l?exemple édifiant de la taille de la 
				trogne, une pratique ancestrale de retour !    
				La tombe d?Yves Florenne, dans le cimetière d?un village comme 
				il en existe tant, est évoquée, lui qui écrivait : « J?ai 
				toujours aimé le nom d?Arden, de feu et de forêt. » Gageons que, 
				dans le terme Arden, il incluait les paysages ruraux?    
				Paysages ruraux dont les photos aériennes de Jean-Michel Benoit 
				montrent qu?aujourd?hui encore « la campagne ardennaise est 
				belle » ! Comme un lointain écho aux mots de Jean Ferrat, 
				prononcés en 1964 : « Que la montagne est belle » ! Jacques Lambert 
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